13.11.08

6 faux-semblants de moi

C'est bien sur l'insistance de Lutecewoman que je m'adonne au tag qui consiste à dévoiler sur ma piètre vie six menus secrets ou six gros mensonges, enfin six faits réels qui ne me ressemblent guère...

1/ Je vogue dans le vague imprévu : pas de garde pour notre petite dernière, la nounou pourtant appréciée, s'étant malheureusement envolée vers des cieux monétaires plus glorieux, et bien que je n'en dorme pas la nuit, j'y survis.

2/ Il n'y a plus de tablette de chocolat dans mon placard à sucre (enfin, si, du pâtissier et des mini milky way dégotés par Calvin, mais je n'aime pas ça!) et pourtant je ne suis pas d'une humeur plus exécrable que d'habitude...

3/ Depuis le mois de septembre, je n'ai pas ouvert d'autre livre que ceux de pédagogie, manuels de classe, livres de littérature jeunesse; et je commence à peine à ressentir un manque.

4/ J'ai décidé que le vendredi matin, entre 9h30 et 11h30, seraient mes heures personnelles de la semaine, sans enfants, ni les miens, ni ceux des autres. Durant ces minutes creuses, j'ai déjà pris un thé brûlant à une terrasse de la place Saint-Anne, erré dans les rayons de H&M et acheté un pyjama Hello Kitty taille 18 mois (bip! vous avez perdu de vue votre objectif!), bouquiné dans le métro, téléphoné à une copine... Programme de demain : photocopies de mes préparations de classe (d'accord ça cadre moyen avec l'idée de détente, mais pas possible de caser ça à un autre moment, sans lutin qui appuie toutes les deux secondes sur le bouton off de la machine à reproduction....), et exploration de mon enfance sur un divan rennais...

5/ Je prends un plaisir fou à regarder les dinettes en feutrine, les dinettes en tissu, les dinettes en bois, les dinettes en porcelaine, les dinettes en alu... Et le soir venu, j'allume le feu sous une casserole de pâtes en forme d'étoiles sans l'ombre d'un scrupule.

6/ Je me surprends, éternelle pessimiste pourtant, à espérer qu'un mouvement pourrait empêcher la destruction à la massue de l'école publique?
Merci à l'auteur de cet article d'avoir mis en route la machine répressive, qui dévoile la nature (si quelqu'un l'ignorait encore?) du ministère actuel... L'auteur a été convoqué par l'inspecteur académique, qui lui a signalé qu'il ne respectait pas la neutralité que se doit de tenir un fonctionnaire envers sa hiérarchie, le vilain, et que s'il continuait comme ça, il serait privé de direction...
Merci aussi pour ce blog de résistance pédagogique.

5 commentaires:

Maria a dit…

Je compatis! et je dis bravo au 4! magnifique initiative personnel!

Pour les dinettes, c'est rigolo!

lutecewoman a dit…

merci d'avoir joué le jeu, tu me donnes tant de nouvelles avec ce peu!
je t'embrasse.

Alizarine a dit…

sur le 6/ je comprends bien la fronde actuelle chez le personnel enseignant, et j'aurai toujours un grand respect pour les insoumis mais quand même, encore un effort profs et instit pour vous rendre compte que le pouvoir qui vous révolte, vous l'exercez vous-même sur les enfants dont vous vous occupez toute la semaine.
Quel paradoxe de s'offusquer des manoeuvres sécuritaires du ministre, de ses réformes injustes, de l'absence de concertation, et de faire pareil avec des enfants, à qui l'on impose les règles de l'école, le rythme d'apprentissage, les sanctions ou les récompenses, ses humeurs d'être humain...
bises ;)

Anonyme a dit…

Sympa le tag! Et je partage complètement le dernier point (j'avais mis le lien de la lettre sur mon blog d'ailleurs)

Neurone perdu a dit…

Floriane, j'entends bien ta critique du système éducatif et des contraintes qu'il exerce sur des petits êtres. Néanmoins, ce qui m'inquiète dans les réformes imposées, ce n'est pas seulement leur forme (absence de concertation etc) mais surtout la conception de l'humain qui les sous-tend.