4.2.09

Amitié et divergences

Les vacances approchent et ce ne sera pas du luxe pour la gente gent féminine de cette maisonnée.



Je m'estime en vacances également, puisque j'ai achevé mon devoir scolaire ce mercredi midi, en entassant dans une caisse livres de géométrie, photocopies et évaluations, qui y vont reposer en désordre pendant au moins un ou deux jours comme ils le méritent, avant que je ne m'attaque à leur réglementaire classement.

Pas du luxe donc parce qu'à force d'errer dans les escaliers toutes les nuits, j'ai du mal à rester éveillée le jour.



Pas du luxe pour Piwouane qui semble en overdose :

- d'une amitié un peu exclusive : "Tu sais Maman, ben toi aussi t'aurais une copine, eh bien tu trouverais ça difficile parce qu'il faut toujours faire ce qu'elle veut sinon elle se vexe. Moi je préfère rester à la maison si c'est ça. "

- d'une sororité envahissante (mais là, je doute que les vacances y remédient), mais aussi de ses parents exigeants : " J'en ai marre de mes petites soeurs. Et j'aime pas du tout ce papa et cette maman. Je ne voudrais même pas être toute seule, je voudrais pas être une petite graine, je ne voudrais pas exister du tout, je ne voudrais pas que la vie se produise."

Fin de citation. Une cure de repos- pâte à modeler - câlins - gâteau au chocolat - cinéma, va-t-elle remettre tout cela d'aplomb?



Pas du luxe pour Pitoue non plus, qui voudrait bien être toute seule dans la vie aussi à boire des biberons sur les genoux de sa mère. Pas de chance que la mère concernée ne soit pas trop dans l'état d'esprit pouponnage intensif de proximité actuellement.



Enfin, reste à savoir si passer plus de temps ensemble, sans pressions, va diminuer les chamailleries, crêpages de chignons, tirages de cheveux, coupe capillaire en 4, cris, hurlements et sanglots longs. C'est rude, l'hiver loin des toboggans, des balançoires et des trottinettes.





Et puisque Piwouane s'interroge sur les limites de l'amitié, ou les bornes qu'on doit poser en amitié, moi je me demande (et cela revient un peu au même) si on peut être ami avec quelqu'un dont les opinions politiques sont différentes des notres. Si le choix politique est engagé sur une conception de l'homme, un dialogue est-il possible avec celui qui n'a pas la même analyse de la liberté, qui ne goûte pas la vie de la même manière que soi? Est-ce qu'alors on doit se contenter de laisser vivoter une amitié sur du semblant, du paraître, de l'inutile, du verbiage? Peut-être est-ce qu'en ce moment je me radicalise, je m'éloigne d'un principe de tolérance...

6 commentaires:

lutecewoman a dit…

Le principe de tolérance? Ce serait pas un peu du maternage de promiscuité...

(moi je t'aime toi, pure et dure, why not?)

Maria a dit…

Reste comme tu es, et tan pis pour ceux qui ne sont pas contents! ;-)

Olive a dit…

La tolérance mène-t-elle à accepter les avis divergents ou à accepter l'idée qu'ils le soient ?

Agnès a dit…

Accepter les limites de l'autre... Pas facile en effet !

Neurone perdu a dit…

Lutecewoman, "maternage de promiscuité", tu me fais rire!

Maria, en fait je ne visais personne en particulier, c'était une réflexion assez anonyme...

Fanny, merci pour ta question, je la trouve éclairante.

Agnès, coucou! J'aime savoir que tu lis ce blog!

Anonyme a dit…

Ah la question qui revient sans cesse, pas facile ici aussi de ne pas être en accord avec nos amis mais nos désaccords laissent la place à des accords encore plus appréciable...
Je vais méditer la réponse de Fanny