23.6.06

C'est poussiéreux ici!

Je déterre ce blog enfoui sous une accumulation de petits événements et de grosses fatigues qui m'ont fait l'abandonner... Sans savoir si je vais pouvoir raccrocher les wagons et suivre un fil, n'ayant toujours point retrouvé le haut débit et mes fillettes grandissantes ne s'assagissant point avec les beaux jours... Mais pour ne pas demeurer échouée sur la rive, poussée là par un vague à l'âme nostalgique, je vais tenter de bafouiller quelque chose.

Demain, nous irons visiter la future école de Piwouane. " Mais alors ça y est c'est le mois de septembre, je peux aller à l'école?".
Mon premier amour va se marier, nouvelle qui date d'il y a déjà quelques semaines.
Je ne saurais dire laquelle de ces deux échéances me rend le plus contemplative.
Emue certes de voir ma grande fille muée en écolière, entrer dans cette mécanique implacable de l'éducation nationale... Elle qui souhaite y faire de la peinture, de la pâte à modeler, de la musique et jouer au ballon, j'espère qu'elle y sera heureuse. Oui, je suis émue, nostalgique du petit nourrisson qu'elle était et pourtant ravie et fière. Et aussi honte à moi, un peu soulagée... J'appréhende un peu les genoux écorchés, les bousculades dans la cour, et les braillements dont elle est capable, mais rien pour l'instant de bien anxiogène. Enfin, ça ne me rajeunit pas, tout de même...

Il y a bien longtemps, plus d'une décennie (et ce n'est pas juste une expression temporelle imagée), ce fut mon premier amoureux. Encore aujourd'hui il m'arrive de rêver de ce temps du lycée, et de lui, symbole sans doute de ma jeunesse libre et passionnée... Il va donc se marier. D'accord, c'est moi qui ai commencé, et il a déjà 5 années de retard. Mais tout de même, ce pincement au coeur nostalgique, qui vient étreindre au fond de la mère au foyer harassée la jeune fille amoureuse... Inavouable, ce pincement, et pourtant délicieux... Il demeurerait donc encore en moi un brin de ces sentiments éteints? Des années plus tard, l'évocation d'un premier amour, idiot et primesautier, me touche encore et même ma raison s'en attendrit. Car cet homme qui se marie bientôt, grand bien lui fasse, je ne le connais pas. Les quelques fois où nous nous sommes croisés dans des temps plus récents, la conversation était vide et pénible. Mais en lui, je remercie le jeune homme qui m'avait rendue si heureuse, puis tant blessée, je le remercie au tréfonds de sa mémoire et sous les toiles d'araignée, de m'avoir fait me sentir aussi vivante à cet âge. Qu'il soit heureux et ait beaucoup d'enfants!

8 commentaires:

tirui a dit…

et bien je n'y croyais plus mais j'ai bien fait de venir jeter un oeil :-)

tu visites ton grenier à souvenir ?
la poussière y a quelque chose de la nostalgie, et dans les rayons de soleil, la nostalgie a quelque chose de l'or. (à presque 2 heures du matin, j'écris toujours n'importe quoi)

Neurone perdu a dit…

Cool! Un lecteur! ;) Hum, inspiration poétisante du fond de la nuit???

PS : Moi non plus je n'y croyais plus

Bellzouzou a dit…

Alléluia! elle est revenue!!!
et quel retour, mes amis, un bien joli post.
Alors, Amandine, maintenant que tu es là, TU RESTES!!!(attention, on t'a à l'oeil, hein) biz

Neurone perdu a dit…

Ah Bellzouzou, merci ;)

Alizarine a dit…

Moi aussi je me réjouis de te retrouver ici :)
J'aimerais faire un commentaire aussi inspiré que ton article !
J'espère te lire encore ;)

Anonyme a dit…

J'ai vu de la lumière et je suis entrée ;-)
Quel plaisir de te lire à nouveau Amandine :-) j'espère que le prochain billet arrivera bientôt !

Neurone perdu a dit…

Ali et Luna merci de vos chaleureux petits messages, je suis très sincèrement touchée et je promets de ne pas laisser encore trois mois s'écouler avant de poster un bla bla!

Anonyme a dit…

Ah, enfin te revoila!!! aDefaut de te lire sur Tibbo je viens a toi!
Ton post me rends nostalgique! Ca fait bizarre de penser aux annees lycee! C'est si loin dans le temps et puis si loin de nos vie de femme et mere!!!!
bisous a toi