3.2.08

Coquecigrues, chimères et saint glin-glin

Je n'ai rien de bien extravagant à raconter, pas de coup de gueule, pas d'indignation, pas de joies explosives non plus...
Un week-end légèrement au ciel ensoleillé samedi, maussade dimanche, aux coeurs en demi-teinte, entre tendres câlins et gueulantes anéantissantes.
Samedi matin, nous partons au marché des Lices, un froid sec nous accompagne, beaucoup de monde sur le pavé. Les filles font un tour de manège; Piwouane hurle à la mort pendant la moitié du tour, car sa soeur ne veut pas la laisser appuyer sur le bouton qui permet d'actionner l'avion. Son père tourne à grandes enjambées autour du manège pour essayer de connaitre l'origine du conflit ou plus probablement pour tenter de la faire taire... Moi, je me planque, mine de rien, le nez dans les étals des bouquinistes de la place Ste Anne. Nous avançons dans les rues. Pitoue monte, descend, monte, descend de sa poussette, jusqu'à ce que nous lui offrions un sachet de chouquettes, qu'elle gobe une à une avec application. Piwouane chouine encore car les chouquettes lui collent aux doigts. Je fourre un énorme croûton de pain dans ses mains poisseuses. Pitère dort dans l'écarpe, ronflant comme un énorme chat en combinaison pilote. Nous achetons un énorme poulet rôti et des pommes de terre grasses à souhait. Les enfants, gavées de pain et de chouquettes, n'y toucheront pas. Pas grave, c'est la chandeleur, alors repas de crêpes le soir, ça équilibrera.
Tout le monde sieste au moins une bonne demi-heure... Court répit. Nous battons la pâte à crêpe, les filles se crêpent le chignon pour savoir qui battra les oeufs en premier. Le ton monte, les enfants fatiguées de tant résister contre le repos obligatoire, pleurnichent et ne veulent pas aller au parc.
Une fois devant les canards qu'elles bombardent de pain sec, l'énergie regagnent leurs petits corps. Moi, je me suis échappée pour errer dans les rayons de Carrouf, oui, franchement, parfois, je suis désespérée à ce point. J'achète des courgettes surgelées, pour me donner bonne conscience, rapport aux crêpes pré-citées, m'illusionnant sur la capacité de bêtes courgettes à rattrapper les dégâts d'un pot de nutella. Je reviens de cette merveilleuse escapade toute ragaillardie, retrouve ma petite famille transie de froid. Douches, crêpes en formes de Mickey, Donald et cie, et au lit.
Dimanche matin, Pitoue appelle vers 7 h du matin, je lui crie que chut, j'arrive, et puis je me recouche, je me rendors abruptement, et elle aussi... Elle ne se réveille à nouveau que vers 8h30, miracle. Au petit-déj, elle me dit qu'elle a eu peur d'une grande main crochue, pincement de culpabilité...
On traîne toute la matinée, entre tâches ménagères incontournables, playmos qui trainent partout, bébé qui grimpe, homme qui surfe impénitent, petites filles qu'il faut houspiller pour qu'elles s'habillent. J'ai horreur de les voir traîner en pyjama après 10h, c'est comme ça...
Déjeuner écoeurant au restaurant des frites, promis la veille par le père de famille. Les fillettes galopent dans les allées, picorent un ou deux trucs... Pitoue fait une petite représentation où elle crie "Sarkozy, Sarkozy" à tue-tête, je me tape le fard de ma vie. Bon, c'est un peu ma faute, jai passé la soirée à pester en lisant des infos sur le net au sujet du mariage de Lord Farqual.
Sur le chemin du retour, j'insiste plus que lourdement sur la nécessité absolue totale de faire une vraie sieste et hop tout de suite et sans traîner et plus vite que ça. Seule la plus petite semble m'obéir... Les deux autres ne cessent de se lever, d'aller et venir en culotte entre leurs chambres, pour transvaser poupées, petits ours en peluches et dinette. Leur père a pris l'option easy, je bouquine dans le salon comme ça j'entends personne. De mon côté, je fais la chienne de garde devant la porte de la petite dernière pour lui assurer une sieste correcte.
Nous partons ensuite pour un spectacle dans la campagne rennaise, un quart d'heure de route, Pitoue s'endort profondément. Le festival s'intitule : "Les Coquecigrues", et c'est aujourd'hui en effet un spectacle léger, hybride entre magie et clownerie, plutôt bien ciblé pour les enfants, avec petit goûter en prime. Nous apprécions.
Le diner : quiche aux poireaux. Piwouane mange tout très très lentement. Pitoue refuse, mange un peu de soupe, renverse son verre deux fois, décide que finalement la quiche a l'air bonne, puis non, et mange deux crêpes en dessert. Pitère s'applique à émietter sa part de quiche.
Le coucher : on met plus de trois quart d'heure, record battu... Je ne sais pas pourquoi. Pitoue rappelle cinq fois, je finis par gueuler, je m'en veux, elle chope son doudou et s'endort aussi sec.
Pitère s'endort comme d'habitude dans notre lit, je sais que son père va râler en découvrant la petite squatteuse, mais je n'ai ni le courage ni l'envie d'agir autrement.
Il est 23h, tout le monde est couché, sauf mon ordi et moi-même... Liste de courses pour demain, menus pour la semaine, dernières lessives et rangeouilles.

9 commentaires:

SuperTomate a dit…

Le coup de Sarkozy, ça me fait penser à Violette qui a hurlé "C'est ici qu'on vote Panier Royal???" dans le gymnase (bondé) requisitionné par l'ambassade de France le jour des élections...

Je me demande où elle a été chercher ça O_o

Anonyme a dit…

et les courgettes ? je veux des nouvelles des courgettes surgelées ;-D

Anonyme a dit…

Pfiou, les WE, c'est fatigant...

Ana DuCocon a dit…

Lord Farqoual! MDR :-D Bien vu!!!
Tu crois que Carla va se transformer en Fiona?

En tout cas, merci de me prouver qu'il n'y a pas que chez moi que ça crie et qu'il n'y a pas que moi qui me réfugie dans le 1er hyper du coin ;-) Ca rassure, c'est dingue! Surtout aujourd'hui!

MadameNi a dit…

Rhoooo, ça me parle... à fond à fond à fond... Jusqu'à (ou surtout) l'homme qui surfe en faisant la sourde oreille ou qui se réfugie dans son bouquin...
Amandine, je compatis!!!

Ah non... petite différence, personne ici pour crier "Sarko, Sarko", ouf ;).

tirui a dit…

mon dieu, j'espere que tes semaines sont plus reposantes que tes week-ends !

Neurone perdu a dit…

SuperTomate, "Panier" tiens c'est curieux... LOL!
Luna, ah tu suis bien toi dis donc! Les courgettes surgelées ont été cuites à la poele et mangées avantles crêpes...
Shalima, Tirui, oui le WE c'est un peu usant, mais depuis que PItoue va à l'école je suis assez désoeuvrée le matin entre 9h et 11h...
Missbrownie, bon, RDV samedi prochain au rayon yaourts alors...
MadameNI, je savais qu'on se comprendrait toutes les deux ;)

Anonyme a dit…

Ta fille hurle "Sarko" dans le chantre du capitalisme, la mienne appelle son prince charmant-jouet "Nicolas Sarkozy", et ce devant tout le wagon de 1ère classe du TGV......
Oh! honte.... comme tu es cruelle!

Neurone perdu a dit…

Alex, oh la la la, et ne me dis pas que tu bosses dans l'EN!!!