29.12.07

NOYEL

Pfiou je ne conte pas tout Noël, mais uniquement sa quintessence, à savoir la messe de minuit.
Enfin, de minuit, c'est beaucoup dire, la messe des familles de 18h30.
Revêtus de leurs plus beaux atours, robes pour les filles, et jean pour moi, nous arrivons bien en avance, pour une fois prévoyants, et atteignons des places tout à fait respectables en face des musiciens et de la crèche. Harpe, violons et staues de moutons, je pense que cela va suffire pour maintenir le calme dans les esprits enfantins.
Enfin, une demi-heure d'avance c'est beaucoup tout de même. Les filles commencent à trépigner, les bébés d'à côté pleurnichent, et les voisins secouent les poussettes comme pour faire tomber des fruits du verger.
Les minettes sont contentes d'arborer une sorte d'étoile au bout d'un bâton, à offrir à Jésus, lors d'une procession pour ouvrir la messe.
Pitoue veut y aller, ne veut plus y aller, veut y aller, non, ne veut plus y aller. Piwouane accomplit fièrement sa mission, mais ne retrouve plus son chemin ensuite dans l'église bondée de pieuses âmes, et son père passe dix minutes à la chercher. Tête brune parmi les têtes blondes, il la repère enfin.
Pitoue s'agite drôlement et une étrange odeur se répand autour d'elle. J'inspecte ses pieds, elle a bien entendu marché dans une crotte de chien, qu'elle a ensuite savamment étalé avec sa chaussures sur les dossiers des chaises de la rangée de devant. Son père la sort de l'église pour tenter de nettoyer le massacre dans une flaque d'eau.
Pitère se réveille et commence à râler, emmitouflée dans sa combi plus l'écharpe. Je n'ai encore quasiment rien écouté de la messe.
Les grandes sont allées s'assoir sur les marches. Pitoue tape sur la tête de sa soeur avec la baguette étoilée qu'elle n'a pas voulu donner à Jésus. Puis elle se dit que si, finalement, elle l'offrirait bien à Jésus, alors elle entreprend de monter derrière l'autel pour glisser son étoile avec les autres dans la crèche. Son père la retient à temps.
Piwouane se rapproche de moi en chouinant plus fort que de raison, se plaignant qu'elle veut aller aux toilettes. Je râle en chuchotant. Elle insiste en criant. Nous sortons peu discrètement. Les toilettes à l'extérieur sont occupées. Piwouane hurle, pleure qu'elle est pressée, très pressée. Je ne peux rien y faire. Conclusion, elle fait dans sa culotte, et en plus notre amie la gastro semble s'être invitée pour la fête. Je la nettoie comme je peux, retraverse l'église à toute berzingue pour rameuter le reste de ma troupe qui sent bon, et nous repartons illico presto à la maison.
On n'a pas beaucoup prié. Le réveillon peut commencer.

Sinon elles ont trop de cadeaux, mais pas moi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hahah désolée je ne peux pas m'en empêcher!

SuperTomate a dit…

La vache, pourtant, tu les aurais mérité tes cadeaux !